Le projet consiste à construire un ensemble de locaux constituant des petits abris sur la plaine des sports au stade Georges Petre sur la Commune d’Evere.
La construction de ces bâtiments devra permettre l’accueil de 140 enfants de 3 à 12 ans pour des activités extra-scolaires durant les périodes des vacances. La plainte de jeux d’Evere est une propriété de la Commune de Saint-Josse-ten-Noode, utilisée pour l’occupation des écoliers durant les vacances scolaires.

Description du projet

Le site sur lequel le projet doit s’implanter comprenait un bâtiment existant d’aspect vétuste et ne répondant plus aux normes actuelles.

Deux solutions étaient alors possibles :
• la mise en conformité du bâtiment existant en respectant des normes actuelles en vigueur. Il s’agissait d’intervenir sur le bâtiment existant de manière « traditionnelle » suivant des techniques classiques avec pour conséquence une durée de chantier relativement longue. S’agissant de conserver une partie de l’enveloppe, ces travaux sont susceptibles de générer des déchets de démolition relativement importants.
• la démolition complète du bâtiment existant et la reconstruction de nouvelles infrastructures.
Le choix s’est porté sur cette deuxième solution. La construction d’un nouveau bâtiment en ossature bois permet d’envisager la préfabrication d’une bonne partie de la construction, ce qui permettra de réduire la durée du chantier et les nuisances engendrées par celui-ci.

Cette technique permet également de limiter fortement les déchets relatifs à la mise en œuvre des travaux et compenser la production des déchets que générera la démolition du bâtiment existant. La structure du bâtiment actuelle est relativement simple, mur arrière en maçonnerie à conserver, charpente mixte bois/acier à démonter (l’organisation sélective du traitement des déchets sera relativement facile), cloisons intérieures légères et, porte coulissante constituant la façade principale du bâtiment. De plus, au niveau du coût global du bâtiment, l’intervention sur l’enveloppe vétuste existante engendrait des coûts supplémentaires en rapport avec la construction d’un nouveau bâtiment.

La construction d’un nouveau bâtiment permettra de répondre aux mieux aux exigences environnementales, il sera passif et sa conception prend en compte l’analyse de son cycle de vie.

Le fait de créer des locaux neufs et susceptibles d’accueillir des activités de tout genre, favorise le développement social du quartier. La structure du bâtiment est telle qu’elle présente une grande polyvalence d’utilisation. Des activités destinées aux personnes de tout âge sont donc possibles. En plus des activités destinées aux enfants en période de vacances, des activités de sports pour personnes âgées pourront également être envisagées en horaire décalé ainsi que d’autres activités susceptibles de se développer dans le quartier. Ce projet encourage donc le développement de la qualité de vie du quartier et est de nature à encourager les échanges sociaux.

Afin de favoriser le développement du biotope local, la toiture végétalisée contribuera à l’expansion de végétation en compatibilité avec la végétation présente sur le site.

La conception architecturale bioclimatique, permet de créer une véritable synergie entre le bâtiment et son environnement :
• Tirer parti de l’orientation du bâtiment pour profiter au mieux des apports solaires, la proportion de surfaces vitrées orientées vers le sud (de sud-sud-est) représente un pourcentage important des surfaces vitrées du bâtiment.
• Une organisation intelligente des espaces intérieurs contribue largement à rendre le bâtiment agréable. Dans la mesure du possible, les locaux destinés aux activités sont orientés du côté sud et, du côté nord, sont prévus, les locaux destinés au service ou demandant peu de lumière (réserve, hall, wc…).
• La volumétrie est simple et présente une certaine compacité afin de diminuer les surfaces de déperdition thermique.
• L’utilisation de la toiture à faible pente est motivée par de multiples éléments jouant notamment un rôle primordial dans le principe de conception à haute performance énergétique. Par sa forme, la toiture à faible pente rationalise la volumétrie et en améliore la compacité. La surface horizontale est plus aisée à isoler. Le toit à faible pente permet de positionner et orienter les panneaux solaires de la manière la plus performante possible même quelques années après la construction. La toiture à faible pente permet également le placement aisé d’une toiture végétale. Celle-ci présente plusieurs avantages notables :
o La végétation protège l’étanchéité de la toiture contre la lumière, les vents, l’alternance gel/dégel et sécheresse/pluie.
o Elle permet d’absorber les microparticules contenues dans l’air, d’assainir celui-ci.
o Elle climatise naturellement en diminuant la chaleur en été et en la maintenant en hiver – travaille par évapotranspiration.
o Elle permet un abaissement du niveau sonore.
o Elle temporise l’évacuation des eaux de pluies et épure les eaux de pluies recueillies.
o Elle améliore la diversité biologique.

Performance énergétique de bâtiment

Performance énergétique de l’enveloppe

Les performances de l’enveloppe ont été étudiées pour répondre au standard de la construction passive :
• les murs extérieurs sont isolés avec 30cm de cellulose insufflée entre l’ossature bois.
• l’isolation de la dalle de sol, en 20cm de polystyrène extrudé (XPS), est placée sous le radier en béton armé afin de bénéficier de l’inertie thermique de celui-ci,
• la toiture comprend 24cm de PIR,
• des châssis passifs bois-alu avec triple vitrage sont installés.
L’enveloppe du bâtiment présentera une isolation thermique importante mais également une très bonne étanchéité à l’air.

L’organisation des ouvertures tient compte de l’orientation : des grandes baies vitrées côté sud-sud-est sont prévues afin de capter au maximum l’énergie solaire gratuite. Un système de protections solaires par toiles extérieures complète ce concept énergétique. Les toiles tendues fixes permettent de se prémunir des surchauffes et des toiles amovibles permettent une occupation des surfaces couvertes tout en gérant les besoins des apports solaires. Ces éléments sont complétés par des volets mobiles extérieurs en bois permettant également de soit profiter des apports solaires gratuits, soit de se prémunir l’été des risques de surchauffe.

Systèmes

    La production de chaleur est assurée par deux groupes de ventilation à récupération par échangeur à plaques dont la batterie de chauffe est alimentée par une chaudière gaz à condensation murale. Les groupes servent également au refroidissement des locaux lors des périodes chaudes par le principe dit « adiabatique ». De l’eau est pulvérisée au niveau de l’air extrait. L’air extrait est alors refroidit en absorbant la chaleur nécessaire à l’évaporation de l’eau. Ce flux d’air devenu ainsi froid et humide passe par l’échangeur à plaque dans lequel se produit un transfert de chaleur du flux d’air neuf vers ce flux d’air extrait. L’air neuf, pulsé par la suite, est donc refroidi sans être humidifié ce qui évite les risques de contamination et d’inconfort.
    Les différents locaux sont équipés d’un réseau de gainage de pulsion agrémenté de batterie de post-chauffe électrique et d’un réseau d’extraction. Suivant leurs destinations et occupations, ces locaux sont en régime de débit fixe ou variable.

    Des panneaux solaires seront prévus pour une production d’eau chaude sanitaire afin d’équiper les cuisines et de constituer un apport solaire éventuel sur la ventilation inter-saisonnière. Une installation de panneaux photovoltaïques se également envisagée pour réduire les consommations en énergie.

Consommation d’énergie